Ecrit par Sophie Rousset, Responsable du Centre Le Jeûne de la Cascade. Vous pouvez également retrouver son article dans le Livre de Laura Azenard Le Jeûne ça Marche !
Même si cela peut surprendre, le stress est un mal nécessaire dans notre vie. C’est, en fait, la réponse de notre organisme qui nous sauve la vie en cas de « danger ». C’est une réaction reflexe psychologique et physiologique qui permet à notre corps de répondre à une situation extérieure qui nous semble difficile et nécessitant une adaptation.
Il existe trois types de réponse : la fuite, le combat, l’inhibition. Suivant le contexte, l’importance du danger et notre caractère, nous allons privilégier une des trois réponses, ou les enchaîner.
Dans le monde animal, cela est facilement observable : la souris qui fait la morte devant le chat, l’antilope qui fuit devant le lion, le chat qui fait le gros dos face à un autre félin.
Pour obtenir la réponse appropriée le plus efficacement possible, le corps mobilise ses ressources là où cela est le plus utile : les battements de cœur s’accélèrent, la tension artérielle augmente, le sang délaisse les organes digestifs pour se concentrer sur les membres, l’adrénaline augmente, etc… Jacques Brel expliquait qu’avant d’entrer en scène, il avait tellement le trac qu’il vomissait régulièrement. L’explication est simple : le stress ressenti était tel que la priorité de son organisme n’était pas la digestion !
C’est parce que cette réaction n’est pas faite pour durer longtemps. Toutes les manifestations physiologiques évoquées plus haut ne posent aucun problème sur quelques heures, mais rendent malades si elles se prolongent plusieurs semaines… Les conséquences physiques d’un excès de stress sont nombreuses.
L’intensité de la réaction est liée à l’intensité PERCUE du « danger ». Une perception faussée du danger provoque une réaction de stress trop intense. Il n’y a plus de moment de détente après le danger, et/ou nous surestimons le « danger ». Certains deviennent aussi « addicts » au stress, c’est le cas des amateurs de sports extrêmes : la production d’adrénaline liée au stress les rend « accros ».
Plus simplement, le stress est un « trop plein ».
Nous mangeons trop… mais pas seulement ! Nous pensons trop, nous stressons trop, nous courrons trop… Dans tous les cas, il s’agit de trop plein !
Tout d’abord, le jeûne est une parenthèse, un vide nécessaire. Bien mené, un jeûne permet non seulement de mettre les organes digestifs au repos, mais aussi notre tête. (Re)prendre le temps. Se confronter en douceur au vide, au temps libre. Je parle ici d’un jeûne mené dans un centre, ou au moins en vacances, et de préférence loin de chez soi.
Dans ce cas, alors, nous pouvons prendre conscience du stress qui a envahi notre vie. La prise de conscience est la première étape pour résoudre les problèmes liés au stress, mieux le gérer et prévenir les burn-out. Evidemment, cela ne suffit pas, et il est important de profiter de ce temps pour mettre en place les outils nécessaires, après le jeûne.
Le ralentissement général du métabolisme pendant le jeûne rend beaucoup plus facile les temps de méditation. Pour utiliser au mieux la période de jeûne, un temps de méditation quotidien est conseillé. Les périodes de jeûne sont de très bons moments pour prendre de nouvelles habitudes !
Et n’oublions pas les bienfaits, nombreux et connus, de la randonnée sur notre humeur ! Lors d’un stage dans un centre FFJR, le temps de randonnée participe à l’amélioration de l’humeur des jeûneurs !
Sur le plan physique ensuite, nous avons vu que les symptômes d’un stress prolongé affectent largement les organes digestifs. L’appétit est déréglé, l’estomac et l’intestin souffrent. L’état de notre intestin influe notablement notre humeur et donc sur notre capacité à gérer le stress et à éviter les états dépressifs et le burn-out ! Les bienfaits du jeûne sur les organes digestifs sont nombreux.
Enfin, sur le plan psychique, le jeûne a d’énormes bienfaits.
Dans les années 50, le psychiatre Youri Nicolaev, alors responsable d’un hôpital psychiatrique en Russie, expérimente par hasard le jeûne sur un schizophrène. Il constate des progrès importants, et pendant des années, il soigne de cette façon les malades de son hôpital. Si des malades mentaux nécessitant une hospitalisation voient leurs symptômes s’améliorer lors d’un jeûne, je vous laisse imaginer les résultats sur un stress « courant ».En fait, notre cerveau se trouve très bien en période de jeûne. Il apprécie particulièrement les corps cétoniques, qui lui servent de substitut au sucre et qui lui sont fournis par le foie pendant les périodes de jeûne. Mais ce n’est pas tout. Pendant le jeûne, les études scientifiques ont montrée l’augmentation de la production de certaines hormones, dont la sérotonine dite « hormone du bonheur » !!!
Cela explique le bien-être ressenti pendant le jeûne, et après lors de la reprise.
Toutefois, comme pour toute maladie, le jeûne en centre FFJR n’est pas conseillé lorsque la maladie est là, sauf avec un certificat médical. Mais le jeûne est un outil très intéressant en prévention de burn-out, ou de dépression, quand vous sentez que la pression monte, ou après, lorsque vous vous remettez d’un épisode difficile !
La FFJR a rassemblé un corpus de livres, publications, sites internet et autres ressources pour aller plus loin dans votre connaissance du jeûne.
Les accompagnateurs diplômés FFJR ont suivi une formation théorique et pratique et bénéficient de formation continue chaque année.
Pendant votre séjour, l'accompagnateur FFJR est présent à vos côtés à tout moment, pendant les randonnées et les autres temps.
La FFJR a mis en place une charte stricte et un contrôle qualité afin d'assurer que chaque séjour respecte notre cadre éthique.