Les repas de fêtes : comment en profiter sans culpabiliser ?

Noël, les kilos, et ce qu’ils pèsent sur nous

Les fêtes de fin d’année, c’est un peu comme tomber amoureux. Au début, tout semble magique : les odeurs de cannelle, les lumières qui scintillent, ce verre de vin qui s’invite comme un vieil ami. Mais ensuite, tout s’emballe : on veut goûter à tout, faire plaisir à tout le monde, s’asseoir à toutes les tables et trinquer à chaque occasion. Et si on les vivait autrement ? Un repas de noël peut aller jusqu’à 6000 calories. Oui, 6000 ! Et pour ceux qui aiment les chiffres, sachez qu’il faut 7700 calories pour créer un kilo de graisse. Alors non, ce repas ne fera pas tout exploser. Mais le problème, ce n’est pas seulement ce dîner-là, c’est tout ce qu’il y a autour : les apéritifs qui s’éternisent, les chocolats qui traînent, et cette magie (lisez : cette paresse) de Noël qui nous cloue au canapé. Et si on préparait les fêtes autrement ?

Daria, accompagnatrice de jeûne à la FFJR, vous dévoile tous ses secrets dans ce nouvel article.

Avant les fêtes

Le jeûne intermittent, une promesse à soi-même

Commençons par une confidence : avant décembre, je me fais un peu l’effet d’un athlète avant une course. Non pas que je sois une machine, loin de là, mais le jeûne intermittent, je le vois comme une sorte d’entraînement mental et corporel. C’est comme une danse avec mes rythmes biologiques. Quand je mange devient aussi important que ce que je mange.

En pratique, c’est simple. Je saute le petit-déjeuner, (certains sautent le dîner)  je déjeune tard, et je laisse mon estomac respirer un peu plus longtemps. Rien de drastique. Mais pourquoi ça fonctionne ? Faire une pause dans les apports caloriques permet au système digestif de s’apaiser et favorise la régénération cellulaire. Pendant ces moments de repos, des mécanismes de réparation sont activés : c’est ce qu’on appelle l’autophagie, un processus essentiel pour éliminer les toxines accumulées et préparer notre corps à des excès occasionnels​​. 

Plusieurs études (voir sources) ont montré que le jeûne intermittent, même pendant des périodes festives, pouvait réduire l’impact des calories excessives en limitant les pics d’insuline et en favorisant l’utilisation des graisses comme source d’énergie​​.

Ce que j’ai remarqué, c’est que le jeûne intermittent ne me prépare pas seulement physiquement, mais aussi mentalement. Je prends conscience de ce que je mange. Chaque bouchée, avant les fêtes, devient un acte réfléchi. Et cette conscience me suit jusqu’à Noël, où, entre faux gras et champagne — eh oui, je suis végétarienne, on ne force pas sur le foie ici, je ressens encore cet équilibre. Cela change tout. J’ai l’impression d’être plus alerte, plus en phase avec ce que je mange, presque reconnaissante d’avoir renoué avec mon corps. Et si quelqu’un disait à table : «Mais c’est quoi ça, ton truc végétarien ? », je leur répondrais avec un sourire : «Une révolution culinaire, mon cher»

Une amie m’a dit un jour :

« Tu t’affames avant Noël? »

« Pas du tout ! Au contraire, je me ressource. En mangeant dans une fenêtre de temps réduite — disons huit heures sur vingt-quatre —, je ne prive pas mon corps, je le libère. »

Quand je mange devient aussi important que ce que je mange

Le jeûne intermittent, c’est un peu comme mettre son corps en mode « reset ». Mais voilà, si on veut que le système redémarre vraiment bien, il ne faut pas le rebrancher sur n’importe quoi. 

On ne se prépare pas à courir un marathon en mangeant des croissants au beurre, n’est-ce pas ? (Enfin, sauf si votre marathon, c’est Netflix, là c’est permis). Alors, dans cette belle aventure du jeûne, il y a trois piliers sacrés : les légumes, les fruits et l’eau. Oui, dit comme ça, ça a l’air austère, mais attendez.

Les légumes et les fruits :

D’abord, les légumes. Ils sont un peu comme des invités discrets mais indispensables à votre dîner : ils n’attirent pas toujours l’attention, mais sans eux, tout s’écroule. Ils regorgent de fibres, de vitamines et de minéraux, des éléments dont votre corps raffole après une pause. Les fruits, eux, c’est la touche sucrée qu’on attend sans culpabilité. Après une période de jeûne, ils viennent comme dessert naturel, une friandise offerte par la nature. Ils sont aussi bourrés d’antioxydants, parfaits pour réparer les petits dégâts causés par le stress ou les excès passés.

L’eau :

Elle mérite un chapitre à elle seule. Qu’elle soit fraîche pour dynamiser, tiède pour réconforter, ou en tisane pour réchauffer, elle joue toujours un rôle clé. J’en ai même fait tout un article.  Si vous avez soif de détails (sans mauvais jeu de mots), c’est par ici.

Pendant les fêtes

Le vrai problème, c’est l’excès de glucides :

Un petit clin d’œil au Dr. Reginald Alouche et Jessie Inchauspé. 😉

Pendant noël, notre métabolisme des glucides prend une claque. On mange plus, on bouge moins et l’insuline peine à a maintenir l’équilibre. Et ne me dites pas que compter les calories, c’est une corvée. Les chercheurs l’ont déjà fait : entre 3500 et 6000 calories pour un repas de Noël, comme dit auparavant.

Mais est-ce qu’une calorie provenant du guacamole cause la même réponse métabolique qu’une calorie provenant de la bûche? Évidemment que non. 

Le sucre de la bûche fait grimper la glycémie en flèche, provoquant une réponse instantanée du pancréas, un peu comme un pompier devant un feu d’artifice. Le guacamole, lui, reste zen.  Deux aliments fort caloriques, deux histoires métaboliques et hormonales totalement différentes.

Si vous avez lu le best-seller “Faites votre glucose révolution”, vous savez que manger les glucides seuls, c’est pas malin.  La ghréline, cette petite hormone espiègle qui allume notre appétit, se met à allumer le fameux feu d’artifice glycémique. Les glucides nous embarquent dans un yo-yo infernal : chaque pic appelle un creux, et chaque creux, un nouveau pic.  Les graisses et les protéines, elles, n’ont pas cette énergie dramatique. 

Bref : la bûche, c’est pour le plaisir et en dessert . Le guacamole, c’est pour la sagesse et en entrée. (accompagné de légumes bien sûr et non de tortilla)

Et les biscuits de Noël ?

On les regarde, on les désire, on les adore, surtout quand ils sont bien sucrés. Mais que se passe-t-il si on nous souffle qu’ils sont « sans sucre » ?

En Autriche, des chercheurs ont voulu savoir. Ils ont équipé des volontaires de lunettes qui suivent le regard, traquent chaque fixation oculaire, chaque moment d’hésitation. Sur une table, ils avaient disposé des biscuits avec des étiquettes : « avec sucre » ou « sans sucre » et des cadeaux qui ressemblaient à des biscuits. Même forme, mêmes couleurs. Une table pleine de trompe-l’œil.

Résultat ? Les biscuits sucrés, surtout ceux liés à Noël, faisaient battre les cœurs (et les pupilles) plus fort. Les « sans sucre », eux, attiraient des regards furtifs, presque méfiants. Comme si on les soupçonnait de tricher. 

C’est là que tout se joue : Noël, ce n’est pas que du sucre, c’est une affaire d’émotions, de souvenirs. Ces biscuits ne sont pas juste des douceurs, ce sont des madeleines de Proust. Et une étiquette « sans sucre » ne peut rien contre ça.

Bref, pour éviter les excès des fêtes, compter les calories ne suffira pas. Il faudra aussi apprivoiser cette tendresse qu’on a pour tout ce qui touche à Noël.

A : Biscuit de Noël avec du sucre,

B : Biscuit de Noël sans sucre,

C : Cadeau de Noël,

D : Biscuit sans association de Noël avec du sucre,

E : Biscuit sans association de Noël et de sucre,

F : Cadeau d’anniversaire

Et alors, c’est quoi le plan ?

Un kilo, ça ne pèse rien face aux souvenirs. Mais soyez malins, ralentissez, goûtez… Manger, ce n’est pas se remplir, c’est profiter.

Après les fêtes : revenir doucement à soi

Le piège des bonnes résolutions

En janvier, c’est toujours la même rengaine. Les salles de sport se remplissent, les régimes fleurissent, et tout le monde se promet de tout changer. Mais est-ce que ça marche vraiment ? Pas toujours. 

Ce qu’on oublie souvent, c’est que ce ne sont pas les fêtes qui nous définissent, mais ce qu’on fait après par des micro-actions. 

Si vous avez besoin de stratégie concrète pour revenir à de bonnes habitudes après avoir “dérapé” – lisez un bouquin de James Clear “Un rien peut tout changer”. Nos jeûneurs l’adorent !

Manger pour apaiser une émotion ?

Les chercheurs en savent beaucoup sur l’alimentation émotionnelle, les personnes avec des troubles de comportement alimentaire aussi. 

L’alimentation émotionnelle naît du stress, mais peut aussi l’aggraver. Ce n’est pas l’émotion, mais comment on la gère, qui influence nos comportements alimentaires. Parfois, il suffit de s’arrêter de manger pour comprendre ce que nos émotions cherchent à nous dire.

Avoir quelqu’un qui nous accompagne peut être un puissant moteur pour changer, pour trouver d’autres façons d’apaiser notre stress.

Une pause peut tout changer

Faire un séjour de jeûne dans l’un des centres de la Fédération Francophone de Jeûne et Randonnée, c’est un peu comme appuyer sur le bouton « pause ». Tout s’arrête, sauf l’essentiel. On arrive souvent chargé, de tout, de trop. Et puis là, doucement, on se dépouille. La faim qu’on redoutait s’estompe si naturellement qu’elle finit par ne plus déranger (merci les corps cétoniques). Alors on marche, parce que c’est naturel. On bouquine, parce que c’est agréable. On s’étire, parce que le corps en a besoin.

On crée les soins naturels comme chez Belle de jeûne

On câline les chevaux chez Les Sentiers du Jeûne

On relève le défi du bain froid comme chez  Artisans de santé

On fait de la poterie comme chez Bien dans mon jeûne

On médite, parce que l’esprit réclame du calme. Comme chez Le Genêt 

On explore ses mémoires cellulaires comme chez Un jeûne zen

On écrit, parfois, pour poser ce qu’on ressent comme chez DeuviJeûne

On se laisse tenter par les ateliers culinaires en fin de séjour comme chez Cabanes Boem

On s’offre une pause, doucement, parce qu’on le mérite. Après le jeûne, on repart transformé, pas seulement parce qu’on a laissé quelques kilos derrière, mais avec un éclat de sérénité, comme si cette pause avait tout rééquilibré.  Le jeûne, un rien qui change tout.

TROUVER MON SEJOUR

L’essentiel à retenir !

Vous savez ce qui fait vraiment la différence ? Ce ne sont pas les jeûnes de janvier, ni les interdits qu’on s’impose pendant les fêtes. C’est la bienveillance qu’on s’accorde pour redécouvrir ce qui nourrit vraiment notre âme et notre corps.

Autrice de l’article

Daria Brileva

Accompagnatrice de jeûne FFJR

Je suis une adoratrice de la bonne nourriture, et je suis végétarienne depuis 2017. Comme vous l’avez surement compris,  je ne jeûne pas pour me priver, mais pour apprécier la nourriture après.  Aucun légume n’est fade, tout est goûteux avec une bonne sauce et les pignons de pin pour saupoudrer l’assiette. Il faut juste transformer l’ordinaire en un petit festin journalier. Avoir du temps, certes, comme les idées, et l’inspiration.

Je jeûne à l’eau, 2 fois par an au moins. Pas de planning strict, juste une discipline intérieure qui devenue une habitude.

Je serai ravie  de vous recevoir dans ma maison familiale en Bretagne. Non seulement pour jeûner, mais pour ancrer doucement cette habitude de jeûne dans votre vie.

Une petite surprise pour les plus sages : 50€ de réduction sur votre prochain séjour au Moulin du jeûne avec le code magique “Mon cadeau de Noël”

Belles fêtes à vous, dans la légèreté et le vrai plaisir 🙂

En savoir plus sur Daria

Sources :

Christmas and New Year “Dietary Titbits” and Perspectives from Chronobiology

Winter Holidays and Their Impact on Eating Behavior — A Systematic Review

Effects of Exercise Training during Christmas on Body Weight and Cardiometabolic Health in Overweight Individuals

Weekly, Seasonal, and Festive Period Weight Gain Among Australian Adults

Bibliographie, ressources et adresses utiles

La FFJR a rassemblé un corpus de livres, publications, sites internet et autres ressources pour aller plus loin dans votre connaissance du jeûne.

consultez les ressources
Engagements

Les engagements de la FFJR

Encadrement

Les accompagnateurs diplômés FFJR ont suivi une formation théorique et pratique et bénéficient de formation continue chaque année.

Accompagnement

Pendant votre séjour, l'accompagnateur FFJR est présent à vos côtés à tout moment, pendant les randonnées et les autres temps.

éthique & déontologie

La FFJR a mis en place une charte stricte et un contrôle qualité afin d'assurer que chaque séjour respecte notre cadre éthique.

Partenaires de l'académie médicale du jeûne

La FFJR a noué un partenariat avec les médecins spécialistes de l'Académie Médicale du Jeûne à travers la formation continue des accompagnateurs certifiés FFJR, et une permanence de conseils lors des séjours.

Trouvez votre séjour
de jeûne et randonnée
Calendrier des séjours Carte des centres