Mon épouse et moi, avons continué à jeûner comme prévu jusqu’à vendredi soir ; puis nous avons suivi une reprise alimentaire contrôlée, mais chacun à sa manière. Pour la suite je ne parlerai que de mon expérience.
Durant les premiers jours de reprise alimentaire il y avait encore de la fatigue, mais depuis j’ai pris une sorte d’envol, une remontée spectaculaire avec un pic hier midi, 5ème jour de reprise ; continuellement mes forces et ma chaleur corporelle sont revenues.
En fait, j’ai une mesure de mon état assez précise, je fais tous les jours un module d’exercices, toujours les mêmes, et je suis très conscient comment je fonctionne ; la dernière version de mon programme date depuis environ 2 ans, à la fin il y a quelques exercices que j’aime beaucoup mais qui me laissent toujours un peu essoufflé et fatigué.
Hier midi j’étais stupéfait, je n’étais ni essoufflé ni fatigué ; jamais auparavant, à la fin de ces exercices je me suis sentis si vigoureux et prêt à marcher !
Bien sûr, je me sens aussi plus léger… descendu de 83 à 76 kg, mon poids quand j’avais 18 ans, il y a 52 ans.
Voilà pour la forme physique après ce jeûne réussi, vous pouvez imaginer ma joie et mon contentement profond …
Aussi dans le cadre de ses idées et motivations ; décidant de faire un stage de jeûne j’avais 2 idées-motivations de base :
Le premier point est donc déjà réussi et, capital hyper-précieux, le deuxième est sur la bonne voie.
Je suis et je pense je resterai assez loin du régime d’alimentation proposé, par exemple, dans le livre de Gisbert Bolling ; mais « en-dessous » il y a aussi un grand espace des choses à faire.
Ma conviction est la suivante : manger consciemment, lentement et mâcher longuement. Car ce n’est pas seulement hautement bénéfique en soi, mais a, presque inévitablement, d’autres conséquences bénéfiques. Si on mange consciemment et lentement, on mange moins et mieux. Et, en mettant toute la concentration et l’application nécessaire depuis le début de la reprise, c’est exactement ce qui s’est mis en place et j’ai l’impression que c’est fait pour durer ; génial.
Casser des habitudes de toute une vie, ce n’est pas une mince affaire. En espérant que cela peut éventuellement servir à d’autres je me permets de décrire « techniquement » comment j’ai réussi ce que je n’avais pas réussi depuis 30 ans.
Toute notre civilisation, toute notre éducation, toute notre habituelle « rationalité » nous entraîne à fonctionner selon un mode, basé sur la croyance que nous devons effectuer les choses de la vie comme tâches, aller du début à la fin en un temps imparti, en fait le moins de temps possible ; la récompense, reconnaissance, satisfaction est au bout de ça : avoir terminé les tâches avec succès dans le temps imparti.
Or, c’est exactement de ce mode de fonctionnement dont il faut sortir, si on veut bien manger ! Manger n’est pas une tâche qu’on a réussie quand on l’a terminée. « Es geht nicht ums Aufessen, sondern ums Essen » ! (en Allemand dans le texte, traduction : « Il ne s’agit pas de manger tout ce qu’il y a dans l’assiette, il s’agit de manger parce que manger est nécessaire et un plaisir élémentaire ») ; et aujourd’hui on peut savourer le fait qu’il y a suffisamment à manger et une riche panoplie de choses à manger, qu’avec un peu de conscience tout repas peut constituer une petite fête.
Ainsi quand on commence à manger, le but n’est pas de finir ce qu’il y a dans l’assiette et encore moins de le finir le plus vite possible ; donc à la base : manger avec un horizon ouvert, juste manger et en être conscient et ne manger que ce que le corps veut bien, laisser si c’est assez.
Enfin, je suis juste entré dans ces modalités depuis quelques jours, je me garde l’option d’améliorer encore bien d’autres aspects de mon alimentation par la suite ; mais c’est comme manger, on verra ça quand le moment en sera venu.
Pour le moment je note que je suis sorti grandi de ce jeûne commencé dans votre centre, malheureusement interrompu, mais continué à la maison grâce à ce que j’avais pu apprendre chez vous dans les premiers 2 jours et demi et grâce à vos conseils.
La règle de base pour la reprise alimentaire est qu’elle dure au minimum le temps qu’à durer le jeûne.
laisser de côté piment, poivre, moutarde et vinaigre
Le poisson, la viande rouge, café et alcools peuvent attendre aussi !
La FFJR a rassemblé un corpus de livres, publications, sites internet et autres ressources pour aller plus loin dans votre connaissance du jeûne.
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